L’hypnose, on en fait tous au quotidien sans
le savoir. Ne vous est-il pas déjà arrivé de déconnecter de l’instant
présent, d’avoir la tête dans les nuages, de rêver éveillé, d’avoir
l’esprit ailleurs, de flotter bercé par les conversations de votre
entourage ?
C’est ce que Milton H. Erickson appelle la "transe commune quotidienne". Et
cette envie irrépressible de s’absorber intensément en soi-même,
pendant 10 à 20 minutes, notre corps nous y invite chaque jour, toutes
les 90 à 120 minutes environ (les cycles ultradiens). De tels états de conscience non ordinaires peuvent être encouragés, déclenchés ou augmentés, sans recourir aux technologies électroniques de réalité virtuelle.
Cette sollicitation à
s’abandonner renvoie à un instinct vital de nous reconnecter à nos
ressources spontanées d’auto-guérison et au besoin de resynchroniser
nos rythmes biologiques, psychologiques et sociaux afin de transformer
les turbulences de notre environnement.
Parfois les
chemins de la vie nous ont éloigné de ce que nous avions appris à faire
naturellement et en y prenant plaisir. L’accompagnement d’un
thérapeute devient alors nécessaire afin de faciliter l’accès à notre
immense réservoir non-conscient de possibilités dormantes. Ou
simplement pour mobiliser des moyens plus écologiques sur le plan
personnel de devenir congruent : à la fois faire ce que l’on dit que
l’on fait et dire ce que l’on fait que l’on dit. Bref, l’hypnose c’est
d’abord une communication efficace parce qu’authentique.
Et
comme nous avons tous l’art de devenir, il n’y a rien besoin de faire,
ni rien besoin de savoir pour entrer en transe. Simplement laisser
notre corps trouver une position confortable, en plein accord avec toutes les parties de notre existence. Le rôle de
l’hypnothérapeute est, lui aussi, d’en faire le moins possible. Être
là, quoi qu’il arrive, comme un socle de sécurité pour son patient en
lui consacrant son attention inconditionnelle. Simplement utiliser
et amplifier ce que le patient apporte, consciemment et inconsciemment,
afin de lui permettre d’être auprès de lui-même et au plus près de ce
qu’il fait déjà.
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